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Bourlingueur des logiciels financiers dans le Far East

Un parcours pas si erratique que ça

Pour commencer, un rapide aperçu de mon parcours : J’ai fait ma troisième année de l’Ensimag en Californie (UC Irvine). De retour en France, j’ai cherché un stage à l’étranger, en Asie, et suis parti à Hong-Kong pour 6 mois en tant que consultant chez Sophis, une société qui créait un logiciel financier. A la fin de ces six mois, j’ai rejoint Sophis a plein temps, d’abord en Australie en implémentation, puis en tant qu’avant-vente à Singapour (après deux rachats, la boite s’appelle maintenant Misys). A Singapour, j’ai rejoint eFront, aussi dans les logiciels financiers mais pour les private equity funds, toujours en tant que presales. Je suis en ce moment en train de partir à Tokyo pour créer un bureau eFront au Japon.


De toutes ces aventures, j’en tire deux leçons.

La spé importe peu. Continuez d’apprendre

A l’Ensimag, j’étais en Télécom. En arrivant aux États-Unis, il m’était impossible de qualifier pour des cours télécom de mon niveau, mais je pouvais rejoindre n’importe quel cours du niveau graduate. J’ai donc suivi des cours d’AI. 

J’ai trouvé mon stage grâce un ami Ensimag qui était déjà chez Sophis, et ceci bien que je n’avais à peu près aucune connaissance en finance. Avec un Hull et six mois, j’avais les connaissances de bases nécessaires en Finance des Marchés. La même technique (un livre et un peu de temps) m’a permise d’acquérir les bases en private equity.

Le point, ici, c’est qu’à part si vous décidez de faire des fusées, aucun business n’est hors de portée. Ce que je garde de ma spécialité à l’Ensimag, c’est plus la capacité à se plonger dans un sujet pointu, à commencer par en comprendre les bases, puis regarder les détails. Le sujet précis (Ingénierie des réseaux) m’a peu servi par la suite.

Il y a plein de différents types de business passionnants. Ne vous limitez pas à ceux qui se concentrent sur votre spécialité. J’aime le présenter de cette manière : Si votre travail vous demandait de parler japonais, et que l’on vous donnait 6 mois, à plein temps de 9 à 6 pour apprendre ce langage, est ce que ce serait réellement insurmontable ?

Le monde est grand

J’attaque ma 7ème année de travail, et n’ai jamais encore travaillé en France. 

Si on apprend l’anglais dès la 6ème, l’Ensimag m’a appris à l’utiliser en présentations. Notre niveau d’Anglais en sortant d’école est bon. L’Ensimag, c’est la pichenette qui vous convainc que vous pouvez faire une présentation longue en anglais sans perdre tout le monde.

La plus grande leçon de ma troisième année à l’étranger, c’est que l’étranger est accessible. Il n’est pas difficile de partir dans n’importe quel autre pays du monde. Si vous cherchez un projet spécifique, cherchez-le partout dans le monde pour multipliez vos chances. 

Et puis si vous vous lassez de l’étranger, un certain nombre d’années à l’étranger vous garantit de retourner assez facilement en France. Ce sera beaucoup moins compliqué de revenir que ce que vous pouvez penser.

En résumé, le monde est grand, rempli de personnes intéressantes. Remplis de métiers passionnants dans différents secteurs. Et ne laissez personne vous dire que vous n’en n’êtes pas capables.