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De Grenoble à Montréal, en passant par Boston : commencer sa carrière en Amérique du Nord.

Chapitre 1 : Grenoble.

Bien entendu,  mon parcours commence à Grenoble, avec mon intégration de l’Ensimag après avoir suivi un cursus de classes préparatoires. Je me suis toujours plus senti mathématicien qu’informaticien, et la première année n’a pas toujours été facile, mais m’a permis de découvrir LA matière qui allait me suivre jusqu’à aujourd’hui : la recherche opérationnelle. Cette matière m’a beaucoup séduit car elle me permettait d’allier de belles théories mathématiques qui allaient s’avérer utiles car applicables à un grand nombre de domaines différents (transports, santé, économie, etc). J’ai donc suivi un parcours orienté vers les mathématiques appliquées lors du reste de mon cursus, avec un double diplôme en troisième année avec l’Université Joseph Fourier : un master en recherche opérationnelle et optimisation combinatoire. 

Chapitre 2 : Boston.

J’ai eu la chance d’effectuer mon stage de fin d’études au MIT, dans un laboratoire de recherche concentré sur l’aide à la décision.  Cette expérience fait partie des plus bénéfiques selon moi, et ce sur des multiples plans. Tout d’abord, la découverte d’une autre culture est très enrichissante et permet de mettre pas mal de choses en perspectives quand on est encore au début d’une carrière. Pour ma part, j’ai pu commencer à me bâtir un réseau solide, j’ai fait de belles rencontres, et le stage m’a donné envie de me lancer dans une thèse. 

Chapitre 3 : Montréal.

J’ai commencé ma thèse à Montréal au GERAD (Groupe d’Études et de Recherche en Analyse de Décisions), qui est un (le?) des plus grands centres en recherche opérationnelle en Amérique du Nord. Mon sujet de thèse consistait à travailler sur un modèle d’aide à la décision pour le contrôleur aérien. Pour faire simple, imaginez que vous avez un grand nombre d’avions volant à proximité les uns des autres : comment régler ce problème de façon rapide, sécuritaire et économique? Eh bien, c’est à cette question que je me suis attelé pendant mes quatre années de thèse. 

A posteriori, je pense que de faire une thèse est parmi les choses les plus difficiles à mener à bien, car c’est un effort de longue haleine, qui va tester votre autonomie, votre prise d’initiatives, et votre intellect en général. MAIS : ça vaut énormément le coup! J’ai pu creuser des théories qui m’avaient laissé un petit goût de pas assez lors de mon cursus, le rythme de vie est très tranquille, j’ai pu beaucoup voyager (France, Brésil, USA, Portugal, Turquie) à l’occasion de conférences. Enfin, je me suis rendu compte que de nombreuses compétences développées lors d’un doctorat sont transférables à la carrière en industrie. Une thèse académique n’est pas du temps perdu pour quelqu’un souhaitant faire carrière en entreprise!

Après avoir fini ma thèse, je suis parti travailler chez Giro Inc., qui se spécialise dans la planification et les opérations des transports en commun, du transport pour personnes à mobilité réduite, ainsi que des tournées de facteurs. L’entreprise compte plusieurs centaines de clients dans une trentaine de pays différents répartis sur tous les continents. À titre d’exemple, en France, 70 villes utilisent nos produits, et La Poste est également un de nos clients. Pour ma part, je travaille dans une équipe Projets pour le produit spécifique au transport ferroviaire. Les tâches principales que je dois compléter sont très variées : comprendre les spécifications propres à chaque client, adapter nos solutions aux clients, assurer le support, former les clients. C’est un travail épanouissant car je suis dans l’interface entre le client et les équipes de développement logiciel. 


Pourquoi vivre à Montréal?

Montréal est une ville exceptionnelle. L’ambiance est très détendue, les gens sont très sympathiques et très peu stressés. Mais surtout, l’équilibre entre travail et famille et idéal : j’ai une petite fille d’un an dont je peux profiter à fond : je commence à 8h, et finis à 16h, ce qui est juste impeccable pour avoir du temps pour soi après le travail. Si vous avez des questions sur une éventuelle immigration au Canada ou au Québec, n’hésitez pas à m’écrire! 

Quelques conseils.

  • Ne vous découragez jamais! J’ai envoyé une centaine de mails avant de trouver mon stage au MIT.
  • Restez ouvert aux opportunités! On n’est jamais autant heureux que quand on se laisse des portes ouvertes, et ce autant sur le plan professionnel que personnel. 
  • Utilisez votre réseau! Ce n’est pas pour rien que ça existe : une seule personne peut faire la différence pour vous propulser où vous voulez! 
  • Soyez patients avec vous-mêmes : on ne performe pas toujours comme on le voudrait, mais certains apprentissages mettent plus de temps que d’autres à porter leurs fruits. 
  • Variez les plaisirs : il est important de se garder une part du quotidien pour vous évader, vous n’en serez que plus productif. 


Si vous avez des questions, vous trouverez mon adresse dans l’annuaire de l’AAE.